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Brainy is the new sexy.
27 mars 2010

Funambule.

       

Hier soir j'ai vu Raphaël au Mans. Sur scène, trois écrans : deux d'entre eux sont posés à droite et à gauche sur la scène, le troisième fait office de toile de fond. A gauche un caisson électro, des pédales et des magnétos ; à droite un piano, et quelque part devant lui, à portée de main, un harmonica.
L'ambiance est extrêmement intime. J'aurais tout aussi bien pu être assise sur mon lit à l'écouter jouer dans ma piaule. Sauf que là, des images fractales toutes plus belles les unes que les autres défilent sur les écrans au rythme de sa voix. Il chante avec sa guitare ou son piano, s'amuse avec tout son matos électronique et crée des ambiances indescriptibles. Il réinvente ses chansons, expérimente, et joue ses nouvelles compos, encore jamais diffusées.
Il se marre aussi, nous raconte que sa nana le trouve parfois "vraiment pathétique, mon pauvre garçon", que le premier mot que son fils lui a dit en le regardant dans les yeux était "Didier !" (c'est moche...). Il reprend Osez osez Joséphine, Modern Love, Hey hey my my. Il s'énerve un peu ("parfois la France me déprime et les français me désolent..."), raconte l'écriture de sa chanson pour les mendiant le lendemain d'une soirée Vodka-Tabasco. Il chante "comme la vie est belle, mais comme le monde est pourri."

Et putain quoi. Il se remet au piano ; sur l'un des écrans, son visage en noir et blanc ; sur l'autre un plan de ses mains posées sur le piano. L'exact même angle de prise de vue que sur ma photo de tes mains, Marion. Il chante : "A Dieu ne plaise, je me détruis très bien tout seul". Moi je pleure.

Ce type n'a pas seulement une belle gueule. Il est beau de l'intérieur, c'est la certitude que j'ai en quittant la salle.
J'ai mis du vent dans mes poumons, j'en prendrais bien encore pour cent ans.

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