Lucky escape.
A la lueur de mon passé, mes espoirs paraissent vains.
Broyée, écorchée, déchirée... finalement que m'est-il arrivé ?
J'ai touché le fond, me suis dit que cette fois ça y était, que rien ne sera jamais pire, et je suis morte de douleur encore et encore en me rendant compte qu'une fois de plus, je croyais mal. Qu'une fois de plus je paierai pour un crime que je n'avais pas commis. Pas de peine de mort, seulement la perpétuité, enfermée dans la douleur permanente de l'absence, une litanie incessante dans la tête, et le coeur lourd comme un boulet, attaché aux chevilles. Le bourreau me hurlant des insultes au petit matin.
Du haut de ma prison de douleur, j'ai fini par comprendre que je n'étais pas la criminelle, et que le bourreau devrait aller cracher sa haine ailleurs.
La bonne nouvelle, c'est que j'ai été relaxée pour bonne conduite, et que je suis en liberté conditionnelle. La mauvaise, c'est que le procès dure toujours dans les affres de ma conscience.