Et j'suis là comme une conne à effeuiller les souvenirs.
C'est désormais un fait : tu n'es plus celle que je connais.
Te revoir hier m'a fait l'effet d'un bras d'honneur ; tu as été si froide que j'en suis restée sonnée. Et si je te montrais des photos de toi il y a un an, avec ta guitare sous le bras, tes éclats de rire et tes valeurs, aurais-tu honte ? Et si tu croisais Cali dans la rue demain, lui sauterais-tu au cou comme avant ? Qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête au juste ? Où as-tu laissé l'essentiel ?
Finalement, c'est pour toi que je suis triste. Changer, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre. Ce n'est pas devenir une étrangère. Ce n'est pas devenir un pâle fantôme de soi-même. Là où tu vas, personne ne va te suivre. J'espère seulement que tu y as réfléchi avant de t'engager dans cette voie.
Celle que tu étais me manque terriblement.